L'actualité de la crise: ils tournent autour du pot, par François Leclerc

Billet invité.

ILS TOURNENT AUTOUR DU POT

Un certain suspens continue à son propos, mais les contours du plan de soutien financier franco-allemand au gouvernement grec sont désormais dévoilés dans la presse, pour une partie tout au moins. L’idée qui semble avoir été laborieusement retenue repose sur deux jambes. La première est de se préparer à faire intervenir des établissements financiers contrôlés par l’Etat (la banque KfW en Allemagne), ou formellement indépendant mais jouant son rôle de bras armé (la Caisse des dépôts et consignations en France). Et de leur accorder à cette occasion une garantie formelle de l’Etat. La deuxième est qu’ils soient prêts, si nécessaire, à souscrire au pied levé à une première émission test d’obligations grecques sur les marchés, qui devrait intervenir très prochainement, au cas où elle ne serait pas intégralement couverte.

Une partie de ce plan est cependant moins établi, car ces mêmes établissements pourraient être amenés à se financer à leur tour sur les marchés, afin d’acquérir des montants d’obligations grecques qui pourraient se révéler importants, et l’on peut penser que des jalons ont été posés auprès de certaines banques privées, qui feraient au passage de bonnes affaires. On ne manquera pas de se rappeler, à ce propos, le récent séjour à Athènes de Josef Ackerman, P-DG de Deutsche Bank, ainsi que les informations qui circulent sur la plus que substantielle et déjà acquise exposition à la dette grecque des mégabanques allemandes et françaises, qui seraient ainsi en terrain de connaissance, spécialement motivées pour contribuer à éloigner le spectre d’un défaut grec. Le rôle joué par les détenteurs de CDS sur la dette grecque étant toujours aussi trouble, par construction pourrait-on ajouter.

Il y aurait donc une face cachée à ce montage financier élaboré afin de prendre en compte à la fois l’impossibilité dans laquelle la BCE est d’agir directement, ainsi que les obstacles rencontrés par la chancelière allemande Angela Merkel pour faire accepter – tant au sein de sa coalition qu’auprès de l’opinion publique, à qui des sacrifices sont demandés – des mesures de soutien financier aux Grecs. Dorénavant, elle ne peut qu’espérer que le plan finalement mis au point n’aura pas besoin d’être actionné, les marchés souscrivant en totalité à l’émission obligataire.

Plusieurs constatations peuvent toutefois être faites sur cette affaire à rebondissements. En premier lieu que la BCE pourrait, si le plan est actionné, intervenir tout de même. Elle serait par exemple amenée à accepter, en contrepartie de liquidités, des actifs douteux mis en pension auprès d’elle par KfW, la dispensant de se refinancer sur les marchés. Elle pourrait également procéder ainsi auprès de banques privées intervenant discrètement en second rang, les soulageant tout autant d’actifs de qualité douteuse. Il va être bien intéressant de savoir ce que va annoncer la BCE à l’occasion de sa réunion de jeudi prochain, à propos de la notation des actifs qu’elle accepte de prendre en pension : va-t-elle ou non relever la barre (après l’avoir baissée) comme elle a prévu de le faire  ?

Au delà de ces mécaniques à plusieurs détentes et niveaux, qui témoignent des ressources dont disposent les Etats quand ils veulent s’en donner la peine, une constatation plus générale peut être faite. Si la lettre des accords européens – qui prévoyait que les Etats en difficulté ne disposaient pas de parachute à la BCE – est bien respectée, on ne peut pas en dire autant de son esprit.

Une mise en cause en amenant une autre, on peut également penser que d’autres sont prévisibles dans la foulée, les mêmes causes produisant les mêmes effets ; l’exposition des principales banques européennes – entre elles ou à la dette publique – étant trop importante pour que l’un des pays de la zone euro (et de l’Union européenne) puisse être abandonné. La réédition de l’épisode Lehman Brothers n’est pas concevable dans la cas d’un pays. Il va donc falloir inventer, au-delà du bricolage qui vient d’être réalisé dans l’improvisation pour la Grèce, des solutions à la hauteur des besoins qui s’annoncent, si l’on considère la situation périlleuse de l’Espagne et du Royaume-Uni.

Sans aller dans l’immédiat jusqu’à la constitution d’un FMI européen – dont l’idée commence à être reprise dans les commentaires – on sait que la boîte à outils européenne contient d’autres moyens d’intervention. Des possibilités variées d’emprunter sur les marchés, avec des garanties fournies par les Etats dont les signatures restent de qualité (tant que cela est le cas). Après la crise grecque, qui n’est pas terminée, les gouvernements européens ne vont pas pouvoir s’arrêter en si bon chemin. Ce qui ne va pas les empêcher de tenter d’inscrire la part la plus importante possible de la résorption des déficits publics au budget des Etats, via des coupes claires dans ceux-ci. La crise sociale et son pendant politique n’en est qu’à ses débuts. Il va falloir du doigté !

Une autre question ne va pas manquer de ressurgir. Il est aujourd’hui raisonné au sein de la zone euro, s’agissant de la dette, en fonction de deux paramètres considérés comme intangibles ; les barres des 3% du PIB, en terme de déficit annuel, et des 60% du PIB, le plafond que ne doit pas dépasser la dette elle-même, vont immanquablement devoir être revues, car y revenir ne sera pas tenable sans croissance économique. Ce qui va nécessairement amener à entrer dans une autre considération, à laquelle Daniel Cohen faisait référence dans un article du Monde daté du 3 mars. Il y expliquait qu’une partie de la dette devait être considérée comme « structurelle », sans toutefois en tirer explicitement toutes les conséquences.

Qu’est ce que peut bien signifier, en effet, une dette « structurelle », si ce n’est d’être une dette que l’on ne rembourse pas, qui est éternelle ? Comme Daniel Cohen le faisait remarquer justement dans son article, une telle reconnaissance soulagerait la solution au problème posé par l’immensité de la dette publique. Une partie plus ou moins importante de la dette globale remboursée, il ne resterait posée que la question du coût de la charge de la dette considérée comme structurelle (le montant des intérêts), et donc de son taux de rémunération. Comme s’il était formalisé, pour les Etats, une sorte de crédit revolving, banal sur les marchés financiers quand il est consenti aux particuliers ! Ayant comme triple singularité d’être attribué à d’autres acteurs économiques, par d’autres établissements (le FMI, par exemple  ?), et à des taux ne dépendant plus des marchés privés…. Pourquoi, après tout, la créativité que l’on connaît et apprécie à sa juste valeur en matière financière serait réservée aux seuls intervenants privés  ?

On voit qu’on va devoir s’approcher de remises en question plus fondamentales, si l’on veut prendre à bras le corps – comme cela sera vraisemblablement nécessaire – des problèmes qui ne sont saisis pour l’instant que du bout des doigts.

79 réponses sur “L'actualité de la crise: ils tournent autour du pot, par François Leclerc”

  1. Quand une norme ou une règle n’est plus adaptée à une situation générale il est normal et admissible que la
    norme ou la règle soit modifiée.

    Les normes et les règles sont là pour faire fonctionner la société par pour en bloquer l’évolution avec cette remarque fondamentale : pour autant que cela soit profitable à la globalité de ceux qui sont concernés par les dispositions en cause.

    Les bouses de vache sont plus utiles que les dogmes on peut en faire de l’engrais.
    ou
    Les faits valent mieux qu’un Lord, fut-t’il maire.

  2. Bonjour,
    Vu à l’instant dans le Monde:
    Le projet de loi allemand prévoit notamment l’interdiction des ventes à découvert non sécurisées, des sanctions envers les établissements de services financiers en cas de défaut de conseil .
    Est ce l’équivalent de l’interdiction des paris sur les fluctuations de prix?
    Ca y ressemble non?

    Entretemps Baisse historique des salaires en Allemagne. La coalition allemande va de moins en moins vivre des jours tranquilles.

    1. L’envoi précédent n’est pas passé, je fais une nouvelle tentative :
      @ Paul
      L’Allemagne a décidé de lutter contre le chômage et le chômage de longue durée en subventionnant le chômage partiel (4 Mrd d’euros en 2009). Sans ces mesures, il y aurait 800 000 à 1 million de chômeurs supplémentaires, soit 12% au total, comme en 1995.
      Depuis quelques années, il faut prendre avec précaution les affirmations du quotidien Le Monde, surtout en ce qui concerne l’Allemagne. Les Dernières Nouvelles d’Alsace est beaucoup mieux informé, car ses journalistes de cette rubrique lisent et parlent l’allemand, comme une grande partie des lecteurs, et ne peuvent donc tomber dans l’approximation.
      Le mensuel Alternatives Economiques de mars indique, p. 30, dans l’article « IG Metall et le modèle allemand » : « une baisse de la masse salariale de près de 10% entre 2000 et 2008 », ce qui relativise le titre du Monde. Je vous recommande ce numéro de mars, car les articles reflètent assez bien les débats de ce blog.

      Enfin, pour ce qui est du projet de loi débattu au Bundestag le jeudi 25 février, voici les liens vers les textes officiels :

      1-Le texte du projet de loi (en allemand)
      http://dip21.bundestag.de/dip21/btd/17/007/1700716.pdf
      Vous noterez qu’il s’agit d’un texte écrit par le Parlement Européen et le Conseil le 16 septembre 2009 et que tous les pays de l’UE devraient reprendre sans le modifier. Une version en français devrait exister.

      2-La transcription des débats du Bundestag sur ce projet de loi, du 25/2/2010 (en allemand) :
      http://dip21.bundestag.de/dip21/btp/17/17024.pdf , p. 54-65
      Les débats montrent une certaine unanimité approbative des parlementaires allemands, même de ceux de l’union de la gauche ‘Die Linke’

      EN FRANÇAIS
      Sur le site http://eur-lex.europa.eu/Result.do?arg0=agence+de+notation&arg1=&arg2=&titre=titreettexte&chlang=fr&RechType=RECH_mot&idRoot=1&Submit=Rechercher
      on signale 3 textes du Parlement européen et du Conseil sur les agences de notation de crédit :
      1-http://eur-lex.europa.eu/LexUriServ/LexUriServ.do?uri=OJ:L:2009:302:0097:0119:FR:PDF
      2-http://eur-lex.europa.eu/LexUriServ/LexUriServ.do?uri=OJ:L:2009:302:0001:0031:FR:PDF
      3- http://eur-lex.europa.eu/LexUriServ/LexUriServ.do?uri=COM:2008:0704:FIN:FR:PDF

      J’espère que ces références vous permettront d’avancer.

  3. « Il y a un risque important d’asphyxie de l’économie grecque », reconnait Philippe Sabucco, économiste chez BNP Paribas.

    « L’économie grecque va replonger dans une récession encore plus forte en 2010 », prévient Francesco Saraceno, économiste à l’OFCE.

    Pour Jean-Paul Fitoussi, professeur des Universités et membres du Conseil d’analyse économique, « une telle austérité imposée en période de crise est totalement contre-productive et pourrait même avoir des effets opposés à ceux attendus, c’est-à-dire conduire à une baisse des recettes fiscales ».

    L’Europe s’est-elle donc montrée trop exigeante envers la Grèce ?

    « Réduire de quatre points un déficit en un an, c’est du jamais vu, c’est de la sauvagerie ! », s’exclame Jean-Paul Fitoussi. « C’est même amoral car cet excès de rigueur ne peut qu’avoir des conséquences sociales et politiques graves », ajoute-t-il.

    La stratégie optimale, explique Francesco Saraceno, aurait été d’établir un plan de redressement des finances publiques grecques graduel sur une période plus longue, d’ici à 2020.

    Certes, mais la Grèce « n’a plus le choix », temporise Philippe Sabucco. « Le pays doit en urgence faire baisser le coût de refinancement de sa dette qui s’est fortement alourdi [NDLR : les taux d’intérêts des titres de l’Etat grec à 10 ans dépassent aujourd’hui les 6 %, soit le double des intérêts de la dette allemande], c’est-à-dire regagner la confiance des marchés », ajoute-t-il. Selon lui, le coup de vis budgétaire imposé par Bruxelles est le seul moyen pour atteindre cet objectif.

    « Faux, rétorque Jean-Paul Fitoussi, l’Union européenne aurait très bien pu calmer les marchés en apportant sa garantie claire et franche à la dette grecque. Mais elle s’y est refusé par fidélité doctrinale aux Traités qui interdisent toute entraide financière entre les pays. »

    Les pays européens ont pourtant promis mercredi d’être « solidaires » avec la Grèce. « Nous avons toujours fait preuve de solidarité avec tous les Etats membres de l’UE, et nous montrerons qu’à l’avenir la Grèce peut compter sur cette solidarité », a déclaré le président de la Commission européenne, José Manuel Barroso. Mais pressé de dire quels moyens seraient utilisés pour venir en aide au pays, il a botté en touche.

    L’Expansion

    1. C’est intéressant que ce soit Fitoussi qui le dise. Début 2009 il déclarait au Monde que la crise actuelle n’avait rien à voir avec la crise de 29, qu’on avait tiré les leçons du passé. Aujourd’hui face à une situation qui s’expose dans toute sa brutalité il est bien obligé de reconnaître implicitement qu’on va droit dans le mur si on ne change pas de cadre d’analyse. Le carcan idéologique commence à se fendiller ….

    2. Fitoussi est l’archétype du keynésien et un proche de DSK
      1 Dans un premier temps il n’a rien vu venir
      2. Dans un deuxième temps il a critiqué les européens pour une relance insuffisante
      3. Dans un troisième temps il se propose pour organiser le sur-endettement par dessus les Etats européens ..
      Bis repetita

  4. Bien sûr Monsieur Leclerc, on est en train de mettre un emplâtre sur une jambe de bois.
    Ces petites circonvolutions ne résoudront pas le problème. Il n’est pas sûr que le peuple grec
    accepte d’avaler la dernière potion mitonnée. La situation risque de se tendre jusqu’a l’explosion.
    Que l’agonie est longue… Et que d’efforts (en vain) déployés pour sauver un système moribond…

  5. « des solutions à la hauteur des besoins qui s’annoncent, si l’on considère la situation périlleuse de l’Espagne et du Royaume-Uni. »

    Le Royaume-Uni est dans l’eurozone ? Lui qui n’arrête pas de vilipender l’euro … et pourquoi pas aider d’abord l’Islande alors.

  6. Je me pose toujours la question suivante:
    la « dette d’état » est déjà éternelle de fait.
    Entériner ce fait serait logique..mais à ce train..comment empêcher qu’elle fût aussi continuellement croissante!

  7. « La réédition de l’épisode Lehman Brothers n’est pas concevable dans la cas d’un pays. » : ce n’est pas l’avis de monsieur Jorion qui déclarait, dans son alarmiste billet: « Je dis qu’il y a à nouveau un petit jeu sur les Credit-Default Swaps (CDS). Cette fois, ce n’est plus 1) Bear Stearns, 2) Lehman Brothers, 3) Merrill Lynch, c’est 1) Grèce, 2) Portugal, 3) Espagne. » Monsieur Jorion aurait-il crié au feu sans raison valable ?

  8. L’Allemagne ne proposera aucune aide à la Grèce vendredi.

    L’Allemagne ne fera aucune offre d’aide à la Grèce vendredi, qui est le jour prévu de la rencontre la chancelière Angela Merkel et le Premier ministre grec George Papandréou à Berlin, a déclaré mercredi Angela Merkel.

    Les Echos

  9. François Leclerc écrit :
    « Qu’est ce que peut bien signifier, en effet, une dette « structurelle », si ce n’est d’être une dette que l’on ne rembourse pas, qui est éternelle ? »

    C’est une dette que chaque futur être humain, dès sa naissance, aura comme devoir d’effacer, par un acte libératoire (donation), sous peine de rester esclave.

    Cette situation a au moins un précédent : la « tache originelle », sorte de dette karmique imputée par certaines religions à chacun, dès la conception, à rembourser à l’autorité créancière afin d’être déclaré affranchi. [Le franc ayant disparu, nous ne dirons plus affranchi, mais déseurochi.]

    Impayable !

  10. Soyons franc deux minutes ce qui fait peur à tout le monde est fort simple :

    Le fait de n’avoir aucun contrôle sur ce qui se passe en Grèce et surtout de devoir affronter en face à face ce qui va (?) nous arriver d’ici quelque temps parce que la Grèce d’aujourd’hui n’est que la France de demain, nous devrons faire les mêmes sacrifice que la Grèce.

    1. Oui,
      Et le test auquel est soumise la Grèce commence aussi en Espagne, dès maintenant.

    1. Pas difficile d’avoir de « sérieuses réserves quant à leur application possible » mais, à moyen terme, interdire les paris sur la fluctuation des prix et fermer la bourse sont les seules mesures en forme de coup de pied dans la fourmilière. (Le « et » est superflu car ces deux propositions disent la même chose, la première sur le fond, la seconde sur le moyen.) Malheureusement, chacun sait qu’un coup de pied dans une fourmilière ne perturbe pas longtemps ses occupantes, et que celles-ci réparent les dégâts en quelques minutes…

    2. L’auteur, Caleb Irri, suggère que ni Lordon, ni moi-même, n’envisageons les choses de la manière globale qu’il propose. Il réduit Lordon à « fermer les bourses » et moi-même à « l’interdiction des paris sur les fluctuations de prix ». C’est un peu court évidemment, même si les idées qu’il défend sont valables. Si utiliser mon nom de cette manière relève uniquement du marketing pour diffuser ses propres vues, c’est un peu dommage.

  11. Le principe de la double peine ( ou bien triple)

    -je t’invite à rentrer dans mon système, partager ma monnaie et avoir le privilège de te laisser envahir par ce que je produis, sachant que tu n’as rien à me vendre ( de façon compétitive)
    pour avoir le niveau requis de ton intégration, tu paies pour falsifier tes comptes. ( quelqu’un avait rappelé sur ce blog qu’une guerre civile avait fait perdre le Parti Communiste Grec en omettant de dire que cette guerre civile avait été gagnée par les Britanniques- déjà)

    – une fois que ton système est près de l’écroulement car il a bien fallu d’endetter gravement pour faire bonne figure, tu vas réemprunter mais à un taux usuraire ( existe-t-il des taux usuraires prohibés sur cette échelle?)

    – et en plus, je t’impose des réformes structurelles qui t’empêcheront à jamais de te sortir de là

    C’est exactement par ces trois noeuds que les banques « internationales » les grosses, anglo-saxonnes et françaises puis le FMI que l’Afrique s’est faite étrangler.
    Dette structurelle si l’on veut

    et paiement pour l’Éternité des intérêts de la Dette qui ne fait qu’enfler depuis des décennies
    ah ces sous-développés, il eût fallu les maintenir bien sages et bien asservis!

    Aujourd’hui, cela touche l’Europe, l’Homme Blanc, alors cela produit des émois plus audibles.

    Quelle c.. que le développement !!!!

    1. +1!
      Ce ne sont que quelques ajustements, mon Père (fouettard).
      Des ajustements, oui, mes des ajustements structurels !

      FMI again : rien de bien extraordinaire pour ceux qui les ont subi. La novation est que ceux qui hier préconisaient ces ‘ajustements’ vont maintenant les subir. C’est les africains et les latino qui vont être morts de rire. De fait, ils s’en contrefichent : ça leur fait de belles jambes de savoir que les pauvres grecs vont morfler en payant plus de TVA pour rembourser une dette léontine, eux qui ont remboursé plusieurs foi la dette initiale …

      En l’espèce, il me semble que l’on est parfois trop ethnocentrés sur nous-mêmes. Ce pourrait être intéressant de voir comment les peuples qui ont été ‘assujettis’ à des dettes ‘injustes’ et des ajustements structurels voient la chose et ce qu’ils peuvent nous enseigner.

      Il serait bon d’apprendre de nos ‘anciens esclaves de la dette’ et qui s’en sont affranchis.

    2. « et en plus, je t’impose des réformes structurelles qui t’empêcheront à jamais de te sortir de là »

      Je plusois aussi. C’est tout à fait ça.

  12. Un post édifiant sur les différentes manipulations de la France, la Grèce, l’Italie et le Portugal
    pour ‘dissimuler’une partie de leur dette publique:

    Sovereign debt buyer; beware

  13. LA Grèce va rajouter au pot des lieux communs de l’austérité, à savoir … augmenter les impôts indirects.
    Et le premier d’entre eux : la TVA. J’avais annoncé il y a peu qu’on arriverait assez rapidement à un ‘nivellement’, vers le haut (évidemment), des impôts indirects qui étaient encore assez ‘disparates’ en UE. Certains pays avaient ‘encore’ une TVA à 15-16%, en lieu et place d’une TVA ‘moyenne’ en UE d’environ 20% (avec des ‘pointes’ à 25% en Suède). Le RU, qu’il soit Tory ou Travailliste, augmentera sa TVA (déjà à 17,5%) après les élections. L’Espagne l’a décidé mais cela sera applicable en juin 2010 (18%). Restent Chypre et le Luxembourg, à 15% …

    Mais aussi la taxe sur l’essence, le tabac, etc…

    Bref, on va bien finir par avoir une réelle harmonisation de la fiscalité européenne mais pas celle que l’on attendait !!

    Comme disait le regretté Desproges : ‘Fin de la dictature et avènement de la démocratie en Uruguay. C’est les pauvres qui vont s’en frotter les moignons’.

    1. @ à ma connaissance on ne parle pas de réformer la fiscalité en grèce ( c’est -à-dire de collecter effectivement les impôts ) … c’est à coup sûr le point le plus sensible

    2. @ claude roche :
      si si, mais ‘uniquement’ la fiscalité indirecte (TVA, taxe sur l’essence, tabac, …). C’est d’ailleurs ‘étrangement’, dans tous les pays ‘touchés par la crise’, la seule chose que l’UE (la commission) tolère.
      Mais n’allez pas leur parler d’augmenter les impôts (directs), à fortiori pour les riches !!

  14. Par contre, en France, on va y avoir droit pour très bientôt car la commission des shaddocks va encore frapper :
    http://www.gouvernement.fr/gouvernement/commission-pour-la-liberation-de-la-croissance-francaise-0
    oui oui, la ‘libération de la croissance française’, vous n’avez pas la berlue !! On précise ‘française’ parce que des fois que des esprits mal intentionnés auraient pu croire qu’on parlait de la croissance afghane, on n’est jamais trop prudent.
    Ors donc, la croissance fut retenue, en otage, ou par un désir pressant, allez savoir. Car il est vrai que ces choses obscures méritent le plus grand silence et un Théodule en bonne et dû forme. Songez !! Des citoyens par trop entreprenants manifestant devant l’hôtel Matignon aux cris de ‘Libérez la croissance, libérez la croissance !!’. Ou un Pasqua incertain et vacillant se fendant d’une saillie, à la sortie d’une audience en appel de l’Angolagate : ‘je vais terroriser les terroristes qui retiennent la croissance en otage’ !
    Improbable. Une commission qu’on vous dit.
    Mais attention :
    « La commission proposera également des mesures pour réduire la dépense publique et améliorer l’efficacité des services publics.
    La commission rendra son rapport au Gouvernement avant le 30 juin 2010. »

    On ne vous dit pas tout, mais ce sera pour bientôt !

    1. Gouvernement qui aura des billes, car ce jour il a « pris bonne note des chiffres du chômage pour 2009 » selon Mme LAGARDE ! … Ouf !

  15. La cigale et la fourmi.? C’est çà, travaillons jusqu’à 60/62ans au profit de gens qui eux, n’ont jamais travaillé!!! Cette fois c’est le contraire de la fable de La Fontaine.

  16. Facile… on continue comme actuellement (ou comme l’a fait le Japon): la BCE prête aux banques commerciales des liquidités à 1% qui remplissent leur compte et avec lesquels elles achètent des titres de dettes qui leur rapportent 3,5 et jusqu’à 6,5% s’il s’agit d’achat de titres de dette grecque!
    Les banques se gavent, les États sont financés, les contribuables payent la note des intérêts (j’ai lu dernièrement que c’était pour la France l’équivalent de 3 Airbus par jour) et tout le monde est content ..
    (correction: pas les contribuables :))

    Qui pense une seule minute que les dettes publiques seront un jour remboursées ? … d’ailleurs, qui détient les titres de dette ?

    1. Qui détient les titres, c’est une excellente question…

      L’autre soir je regardais sur TF1, l’émission éco de Sylvestre (pas la chat, mais la trompette néo-lib’, il faut savoir ce que que pense l’ennemi).

      IL y’avait là un éminent financier qui se léchait les babines en décrivant par le menu les bon gros et juteux bénéf’ que sa société financières engrangeait. Et il rappellait incidemment que l’Espagne détenait 54% de la dette portugaise alors que la dette espagnole était détenue par la France et l’Allemagne…

      Je ne sais pas si François peut confirmer, mais dans ce cas, c’est vraiment un jeu de dupes, à base de barbichettes !!!

      Et personne en Europe, n’a intérêt à ce que la Grèce fasse défaut…puisque comme le souligne très à propos Paul dans de nombreux billets, si quelqu’un fait défaut cela entraîne une réaction en chaîne…

      Après les grecs, on attaque les portugais qui doivent des sous aux espagnols, qui eux-même en doivent aux français et aux allemands….

      Quelqu’un sait qui est le plus gros détenteur de dette grec en Europe ?

    2. Vertigineux ….
      Merci Claude !

      Et les vilains Hedge funds ? Ce sont pas les retraites de certains fonctionnaires US ? ou retraités tout court ?

      Paul parlait aussi des universités et des hôpitaux…

      Normal, si pas de système par répartition et pas de couverture médicale il faut bien se financer quelquepart…

      En fait on bosse en Europe pour payer les retraites des ‘ricains…

      pas à dire, c’est beau la mondialisation…

  17. Grèce : 300 syndicalistes occupent le ministère des Finances à Athènes.

    Trois cents manifestants communistes du Front de lutte syndical (Pame) occupaient jeudi le ministère des Finances à Athènes, pour protester contre les mesures d’austérité annoncées mercredi par le gouvernement pour faire face à la crise, a-t-on appris auprès de la police.

    Liberation

  18. Eric Woerth : pas de plan de sauvetage franco-allemand pour la Grèce.

    La Grèce n’a pas demandé à ses partenaires européens de lui apporter une aide financière, et la France et l’Allemagne n’ont pas élaboré de plan de sauvetage pour le pays, a déclaré le ministre du Budget mercredi.

    « Aujourd’hui, il n’y en a pas », a indiqué Eric Woerth lors d’un entretien sur France Inter.

    Il a précisé que la Grèce avait uniquement demandé la coopération et un soutien politique de la part de l’Union européenne.

    Il a estimé que la seule solution au problème de la Grèce était de réduire son déficit budgétaire. Sans réduction conséquente du déficit, la Grèce sera confrontée à une hausse des taux d’intérêt à payer pour se financer sur les marchés obligataires.

    1. Les Allemands sont plus nuancés que E Woerth :
      « Im Moment », « derzeit », « augenblicklich » – es sind die Hilfswörter, mit denen die Politik in Berlin Zeit zu gewinnen sucht. Die Regierung in Athen will bald eine Anleihe zeichnen. Offenbar will man abwarten, wie der Markt reagiert. Auch muss sich die Europäische Union abstimmen. Die EU will in Kürze konkrete Instrumente zur Unterstützung kriselnder Euro-Länder vorstellen. « Wir brauchen Solidarität in der Europäischen Union, die konkreten Instrumente werden wir bald präsentieren », sagt Kommissionspräsident José Manuel Barroso am Mittwoch in Brüssel. (Spiegel)

      En résumé : On veut attendre la réaction du marché (qui s’attaque maintenant à la livre sterling, alors que les grandes banques font l’objet d’enquêtes aux US et en Europe). Et Barroso a déclaré hier : « Il faut montrer de la solidarité en Europe. Nous en présenterons bientôt les instruments ».

    2. Mais bon…

      Comme l’on disait hier dans le journal de France Culture, « ailleurs la mesure semble plutôt bien accueillie » (Lagarde s’en félicite, etc ), oui mais ailleurs, l’herbe est plus verte.

      C’est en effet rassurant que des gens ailleurs qu’en Grèce se félicitent d’une mesure qu’ils n’auront pas à subir.

      Tout ceci ne marchera pas, et non pas à cause dune asphyxie de l’économie grècque mais d’un refus de la population grècque de subir tous ces dictats.

      Nous ne sommes pas à l’heure de sacrifices, mais à l’heure de sacrifier. Et il faut sacrifier les dirigeants.

      Et sinon moi aussi j’ai des mesures de l’ordre de celles de P Jorion :

      Je souhaite depuis des années que l’on affiche sur les étiquettes de prix :

      Les marges du magasin, ce que reçoit le producteur, le négociant, l’actionnaire, le patron.

      Si tout cela figurait sur l’éthiquette (comme éthique) l’on pourrait soumettre à nouveau la finance à la démocratie.

  19. La Grèce paiera ( comme l’Allemagne à payé en son temps : M Clémenceau)

  20. Retranscription de l’éditorial de Marc Fiorentino, patron d’Euroland Finance ce matin sur BFM:


    Ils l’ont bien cherché. Et il faut dire que l’article du Wall Street Journal qui racontait comment pendant un dîner les plus gros hedges pariaient sur l’euro n’a pas arrangé les choses. Mais les hedge funds font leur métier. Gagner de l’argent par tous les moyens, a priori légaux, en faisant des paris et en s’engouffrant dans les brèches. Le problème ce n’est pas tant les hedge funds que l’incompétence totale des politiques en matière de finance et en particuliers de marchés financiers. Prenons l’exemple des CDS, ces paris en ligne sur les faillites, ce n’est qu’aprés la crise gecque qu’on se décide à essayer de les réglementer alors que ce sont ces mêmes CDS qui ont provoqué la chute de la compagnie d’assurances AIG et amplifié la crise aprés la chute de Lehman

    Le département de la Justice américaine a lancé une enquête sur les speculations de ces fonds contre l’euro

    Ils peuvent lancer toutes les enquêtes qu’ils veulent. Les hedge funds ont le droit aujourd’hui de faire ce qu’ils veulent sur les devises. Car le marché des changes est un marché qui n’est pas réglementé. Et c’est pour cela qu’il a toujours, historiquement, attiré les plus gros spéculateurs. Les marchés d’actions sont régleméntés, les marchés d’obligations sont réglementés, le marché des changes est off limit.

    La Justice Américaine a pourtant demandé que les fonds conservent les traces de leur trading sur l’euro

    C’est plus une mesure d’intimidation qu’une menace réelle. Car ces fonds sont domiciliés dans des paradis fiscaux dont on nous raconte qu’ils ont disparu alors qu’ils n’ont jamais été aussi actifs et agissent sur un marché hors de toute juridiction. Les politiques ne comprennent rien aux marchés financiers et tant que ce sera le cas, il y aura des brèches et tant qu’il y aura des brèches il y aura des crises financières.

    1. Tiens, Marc Fiorentino dénonce les « brèches », qui sont naturellement le fait des politiques et d’eux seuls! S’ils étaient compétents et non les ignares notoires que nous connaissons tous, cela ne nous obligerait pas, nous, les financiers et leurs sbires, à nous excuser de notre immoralité, qui, d’ailleurs, n’existe pas! Nous sommes là pour faire le maximum de pognon, qu’on se le dise. Incidemment, moi, Fiorentino, je le dis et le répète sur les ondes: la morale, nous n’en avons que faire. Et les stations de radio et de télévision, elles, elles sont là pour se faire l’écho des porcs? On se demande comment M. Fiorentino élève ses enfants (s’il en a)…

  21. Ce matin, un député allemnand proposé à la Grèce de vendre ses iles à l’Allemagne pour payer ses dettes (du n’importe quoi)… pauvre de moi, quand je vois comment le tourisme de masse allemand a saccagé l’ile de Majorque (J’en ai été témoin de 1968 à 1982).
    Les Grecs ont su préservé leurs iles sans céder à l’industrie de tourisme de masse , style Costa Brava en Espagne. Et je l’en ai remercie, tellement ces joyaux sont à préserver

  22. Comme on dit
    Quand les Riches se font la guerre, ce sont les Pauvres qui meurent…

    Qu’importe la récession en Grèce, qu’importe la misère en Espagne, qu’importe les « fin de droits » en France, qu’importe la précarité en Grande-Bretagne si cette « dette structurelle » peut justifier une « rente perpétuelle » au profit de ceux qui n’auront qu’à s’engraisser au détriment de leurs contemporains.

    Mais tant que l’ordre règnera, à Varsovie ou ailleurs…

    Faites de beaux rêves.

    1. FDP, Niebelungen partei. Pire que les républicains US.

      Oui j’ai rarement entendu quelque chose d’aussi fondamentalement stupide… de la part d’un adulte.

    2. @ Candide
      Honte au Monde de citer le tabloid allemand ‘Bild’ dont on a démontré qu’il n’hésitait pas à inventer des informations inexistantes, ou à tronquer les citations pour leur faire dire des choses qui n’étaient pas dans l’esprit des intervenants.
      On sait aussi qu’une partie de la droite extrême allemande (à laquelle on peut assimiler certains libéraux, pour qui ‘tout s’achète’) est revancharde et veut récupérer les régions polonaises et tchèques qu’elle a dû quitter en 1945. Et faute de mieux acheter les Baléares … et des îles grecques. Mais cela est-il une information ?
      Le résultat : Le Monde lance l’opprobre sur les Allemands, une fois de plus. Ses journalistes devraient prendre le temps de lire la presse allemande sérieuse et respecter les autres européens.
      En matière de pluralisme et d’éthique professionnelle, la grande presse allemande a beaucoup à nous (ré-)apprendre.

    3. Je cite un nouvel article du Monde :

      « Le quotidien le plus lu d’Allemagne, Bild, est, en outre, parti en campagne contre le gaspillage et la corruption en Grèce. »

      De la poule ou de l’œuf… ?

  23. Au pays des taxeurs d’olives

    Ainsi, donc M Woerth et Mme Merkel sont très clairs : il n’y aura pas de plan Franco-Allemand pour aider la Grèce, mais un soutien politique. Ce concept ingénieux devrait être généralisé, et conseillé au Medef : quand les salariés demandent des hausses de salaire, il suffira désormais de leur accorder un soutien politique sans faille.

    A la place, il y aura une solidarité européenne (en gros, je suppose qu’on imagine répartir la charge sur un plus grand nombre?). De fait, « le président stable de l’Union » (superbe trouvaille sémantique qu’il faudrait aussi généraliser) se tait stablement. Sans doute réfléchit-il…

    Cela confirme que le déplacement du responsable de la Deutsche Bank à Athènes était à titre privé (un essai de relance par le tourisme). M Papaandreou revient demain à Berlin puis Paris (et non à Bruxelles), tourisme toujours. Ensuite, il va aux USA, où il pourrait rencontrer le FMI.

    Cela fâche très fort M. Sarkozy (le Figaro de ce matin), car le FMI n’a rien à faire dans des pays qui cotisent pour lui. Non seulement, ces gens (qui ont besoin d’argent) refusent de ne pas être aidés, mais ils vont demander de l’argent à ceux qui leur proposent. Politiquement inacceptable!

    Ce matin, la Grèce se risque à un nouvel emprunt (5 milliards d’euros). Les marchés vont-ils répondre, rassurés par la relance du tourisme? Au contraire, y aura-t-il besoin d’un nouveau non-plan, d’un soutien politique sans faille pour ce comportement politiquement inacceptable?

    @Thomas : pouvez-vous attester qu’il s’agisse d’un Desproges authentique? De nos jours, mondialisation oblige, trop de faux Desproges circulent. J’aimerais, dans ce monde qui se dérobe, conserver quelques points de repère « stables ».

    1. C’était de mémoire mais en cherchant sur le web, j’en ai la confirmation dans une réaction de lecteur sur rue boursier .com

      http://www.boursier.com/vals/all/papandreou-assure-qu-athenes-fera-tout-pour-reduire-son-deficit-feed-60558.htm

      Je doute que ce posteur et moi nous ayons tous les deux la mémoire qui flanche de la même façon. Cette phrase n’est pas dans « les étrangers sont nuls » mais on sent qu’elle n’est pas loin dans le texte, il a du la commettre ailleurs.

      Bien d’accord avec vous, c’est un nom à ne pas gaspiller.

  24. La dette structurelle, une réinvention du pêché originel ! Avec les mêmes effets: La peur et le moyen de prélever des richesses sans fin sur le dos des travailleurs.

  25. On y va et on y va tout droit en klaxonnant :
    http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2010/03/04/01011-20100304FILWWW00579-icesave-le-referendum-aura-bien-lieu.php

    Sachant l’humeur islandaise, on y va donc en connaissance de cause. En clair, ‘on’ fait le pari que l’Islande viendra supplier le FMI pour obtenir des prêts.
    Mais ‘on’, le RU et la Hollande (et plus largement, quand même, l’UE qui a laissé faire), ne sait pas ce que l’on fait en ouvrant ce type de porte.

    Ce sera un ‘non’. Et un autre pour l’entrée en UE. Puis un autre ‘non’ au FMI. Suivant d’un autre ‘non’ aux autres créditeurs. Défaut total.
    Et un très mauvais exemple pour tous les peuples qui commencent à s’échauffer.

    Il me semble que l’on atteint là un point ‘de nervure’ dont parlait P. Jorion. On verra vers où cela mènera.
    En tout cas, le gouvernement islandais n’a pas été assez bête pour tenter le ‘forcing’ et imposer un mauvais accord plutôt que pas d’accord. Cela indique bien la suite des évènements, politiquement.
    Car le gouvernement islandais, une fois engagé dans cette voie, pourra difficilement faire machine arrière.

    Mais de cela, il est vrai qu’un (futur-ex ?) gouvernement anglais en campagne électorale et un futur-ex gouvernement hollandais s’en contre-foutent.
    C’est là toute l’ironie de l’histoire : on récoltera ce que d’autres déjà partis auront semé.

    Tant il est vrai que la responsabilité quant au futur n’est pas la principale qualité des gouvernements politiquement faible et en partance. C’est une leçon à méditer. D’autant qu’elle ne concerne pas que ces deux pays mais bien l’UE, à minima, dans sa globalité.

  26. dette d’état ou fond souverain ?

    l’état est à la tête d’une dette sans fonds puisqu’il s’agit d’organiser la vie en société !

  27. La situation ne semble pas réglée du tout, avant la visite de Papandréou à Mme Merkel demain

    « While Papandreou is risking a backlash at home to meet European Union demands for more cuts, Merkel is facing domestic opposition to tapping taxpayers to extend a financial lifeline to Greece.

    “There would be no understanding in Germany for bailing out Greece,” Henrik Enderlein, a political economist at the Hertie School of Governance in Berlin, said by phone. “It’s a bit of catch-22 situation: if you give in to Greece and you put 5 billion or perhaps even 10 billion into some kind of rescue package or into some guarantees, then the German government would look irresponsible. However, if it doesn’t, then European Union leaders might put a lot of pressure on Merkel and say, look, we have to bail out Greece.” The EU is devising a plan to grant Greece about 25 billion euros in emergency aid should the need arise, German lawmakers have said, enough to cover the maturing debt. One option could involve using state-owned lenders such as Germany’s KfW Group to buy its bonds.’
    Greece sells bonds as deficit cuts fuels protest

  28. Je suis fatiguée des dettes des états, les états n’ont de dettes que parce qu’ils apportent la paix sociale aux entreprises capitalistes libérales à mort. Supprimer donc toutes les aides ici en France et voyons si le peuple ne descend pas dans la rue pour demander en autre des hausses de salaires.
    Ce n’est pas à l’état de subvenir aux besoins des entreprises de payer de toujours moins pour gagner toujours plus, mais c’est à l’état de dire stop à trop de profits pour les uns et trop de misères pour les autres.
    Une grosse partie de la dette des états, n’est rien d’autre que le profit qui s’accroit du capital au détriment du travail.

    1. Ce ne devrait pas non plus être à l’entreprise de financer la protection sociale.
      A votre avis, pourquoi avons nous perdu toute notre compétitivité !

  29. Jeudi 4 mars 2010 :

    Grèce : la grogne sociale monte, le gouvernement évoque un recours au FMI.

    La mobilisation s’est amplifiée jeudi en Grèce contre les mesures d’austérité annoncées la veille par le gouvernement, qui n’a pas exclu un « recours au Fonds monétaire international » pour éviter la faillite.

    Au fil de la journée, les annonces de grève de 24H ou arrêts de travail pour vendredi 5 mars n’ont cessé de tomber : le trafic des aéroports grecs sera ainsi paralysé de 12h à 16H locales (10H-14H GMT), les transports terrestres perturbés, et les écoles primaires et secondaires fermées.

    La chancelière allemande Angela Merkel, qui doit recevoir vendredi M. Papandréou va lui dire « très clairement » que la Grèce doit résoudre elle-même ses problèmes budgétaires, a de son côté affirmé le ministre allemand de l’Economie Rainer Brüderle.

    « Nous devons être fidèles au principe selon lequel chaque pays doit résoudre ses propres problèmes », a-t-il ajouté.

    Boursorama

  30. @ zebu,

    ce ‘NON’ islandais me fait chaud au coeur.

    Il est simple, dinge et déterminé. ‘Nous péférons gérer les conséquences de votre inconséquense plutôt que de nous soumettre davantage.’

    Quelle leçon !

    Et les grecs râlent et paralysent le pays !!,!

    Que des bonnes nouvelles !!!

    1. Nous sommes tous des islandais : nous subissons les effets d’une bulle du crédit qui ne vient pas de chez nous (peuple) et qu’on nous demande de payer.
      Nous sommes tous des grecs : nous n’avons pas à nous saigner pour qu’ils gagnent toujours plus de fric. Nous n’avons pas à constater la bouche ouverte qu’ils ont alimenté les banques et que celles ci au lieu de régler pas à pas la facture préfèrent distribuer aux actionnaires et aux gros salaires. Nous n’avons pas à constater l’argent gratuit pour les uns, la misère pour les autres.

  31. Sur votre notion de dette éternelle, un commentaire d’un observateur averti, David Rosenberg:

    « Greece here, Portugal there. Did you know that the structural deficit-to-GDP ratio is actually higher in the U.S. (7.8%) and the U.K. (7.6%) than it is in Greece (6.1%) and Spain (5.8%)?  »

    Fiscal Follies

  32. Berlin « ne donnera pas un cent » à la Grèce.

    Le Premier ministre grec Georges Papandréou, attendu à Berlin ce vendredi, a assuré dans la presse allemande qu’il venait chercher « le soutien » de son homologue Angela Merkel, pas de l’argent, et affirmé que les Grecs n’étaient pas plus corrompus que les Allemands nazis.

    Le ministre allemand de l’Economie Rainer Bruderle a affirmé pour sa part vendredi que « le gouvernement (…) ne donnera pas un cent » à la Grèce, à quelques heures d’une rencontre entre la chancelière Angela Merkel et le Premier ministre Georges Papandréou à Berlin.

    Le chef du gouvernement grec s’est insurgé contre l’image renvoyée par la presse allemande, qui suggère que les Grecs attendent une aide financière de l’Allemagne. Le quotidien le plus lu d’Allemagne Bild est en outre parti en campagne contre le gaspillage et la corruption en Grèce.

    « Nous n’avons pas demandé au contribuable allemand de nous payer nos vacances et nos retraites, affirmer cela est injuste », s’emporte M. Papandréou. « Et les Grecs n’ont pas la corruption dans les gènes, tout comme les Allemands n’ont pas le nazisme dans les leurs », ajoute-t-il.

    Certaines personnalités grecques avaient mis en rapport la misère économique grecque actuelle et les dégâts causés par la deuxième guerre mondiale dans le pays, renvoyant la responsabilité à l’Allemagne. Pour M. Papandréou, mettre les deux choses en rapport n’est « pas à l’ordre du jour.
    Il estime toutefois que la question des réparations de l’Allemagne est « une question en suspens », alors que Berlin a indiqué la semaine dernière que le sujet était clos depuis des années.

    Boursorama

  33. Gisèle dit :
    4 mars 2010 à 22:12

    Ce ne devrait pas non plus être à l’entreprise de financer la protection sociale.
    A votre avis, pourquoi avons nous perdu toute notre compétitivité !

    Compétitivité, concurrence et j’en passe mais vous n’en avez pas marre de ces stupidités, l’homme n’est pas une chose dont on doit disposer dans le seul but du règne économique qui instaure uniquement l’enrichissement comme devenir de l’homme.

    Gisèle mais réveillez vous, jetez donc ces concepts que vous avez dans votre tête comme étant la vérité et le seul moyen de vivre ensemble

    C’est l’économie qui doit être au service de l’homme et non l’homme au service de l’économie.

    La concurrence la compétitivité, tout cela c’est le contraire de ce qui est à faire :
    il faudrait agir tous ensemble à construire de belles choses à soigner notre belle planète à donner des rires autant que le gite et le couvert à tous, l’inverse du capitalisme

    Comment voulez vous changer le monde si la majorité comme vous Gisèle parle encore de compétitivité et de concurrence reprenant les propos de ceux justement qui oppressent et pressent les peuples que pourtant ils subissent chaque jour mais qu’ils légitiment comme étant la seule société possible ici bas…

  34. Je ne suis pas communiste mais je vais voter communiste aux régionales et dorénavant à toutes les élections. En définitive quand existait encore le rideau de fer, à l’ouest les gros capitalistes n’abusaient pas comme aujourd’hui de peur de voir s’étendre ce fléau…
    C’est ce qui manque aujourd’hui un contre pouvoir puissant.

  35. On marche sur la tête.

    La france et l’Allemagne sont des pays endettés.

    La KfW/Caisse des depots achète des actifs « pourris » grecs invendables, disons « BBB ». Avec quel argent ils vont acheter ces titres? Au final ce sera fait en contractant une dette souveraine francaise ou allemande « AAA ».

    Quelle différence avec du Subprime?

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